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Cherves-Châtelars : La Colombophilie, une affaire de famille pour Denis Doucet

Depuis le mois de février, Denis Doucet a élu domicile à Etamenat, village connu autrefois pour ses deux tuileries. Une d’entre elles a été complètement rasée et c’est dans cet espace contigu à sa nouvelle maison d’habitation que le technicien de coopérative a construit deux volières pour accueillir ses 130 pigeons voyageurs. Né à Marthon en 1974, Denis Doucet a contracté le virus de colombophilie depuis son plus jeune âge. En 2000, il s’installe avec sa famille à Rouzède où il construit ses propres pigeonniers. Pour participer aux compétitions, il a adhéré au club de La Colombe de Chasseneuil et au fil des ans et des récompenses obtenues avec son fils, il en est devenu le président en 2014.

Un club qui compte aujourd’hui 14 adhérents et reste ouvert à tous les amateurs. Son beau-frère, Sébastien Besse est également éleveur de pigeons dans le village voisin de Chevalerie où il abrite 70 pigeons voyageurs logés dans un pigeonnier flambant neuf qu’il a rénové cette année. Depuis 2001 il élève ces volatiles dont certains sont très âgés à l’image d’Amsterdam, son pigeon fétiche âgé de 21 ans. Dans ce village d’une douzaine de foyers, « il y a eu 4 élevages de pigeons à une époque » pointe Sébastien Besse. « Pour les compétitions, on les élève comme des athlètes en fonction de leurs capacités, il y a des sprinteurs, des fondeurs et des marathoniens » explique Denis Doucet « pour les lâchers, ils sont emmenés en camion et lâchés de 100 à 900 km et ils doivent revenir le plus vite possible dans leur habitacle. Pour en faire des compétiteurs, les pigeons sont entraînés et ont une nourriture adaptée, élaborée sur la base d’un savant mélange de graines, fabriqué en Belgique berceau de la colombophilie, et bénéficient d’un suivi sanitaire rigoureux : « un budget d’environ 1000 €/an ».

Il y a 10500 colombophiles en France dont 50 % dans le Nord. « C’est le berceau de la colombophilie ». Née en Belgique, cette discipline s’est développée dans les cités minières du Nord au début du XXe siècle et utilisée durant la guerre pour passer les messages. Comment des pigeons lâchés à des centaines de kilomètres de leur domicile font-ils pour revenir aussi vite ? C’est encore un mystère et une question qui hante les éleveurs. Ce sens de l’orientation serait inné chez le pigeon, le colombophile l’affine en l’entraînant. « Certains se perdent, mais ils sont bagués et pucés » indique Denis Doucet. « Si vous trouvez des pigeons égarés contacter la  (Fédé colombophile française) ou localement au 06 89 90 24 17.

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