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Les fêtes de Noël n’auront pas un gout de liberté

« Nous voulons être des citoyens, pas des esclaves ! » pouvait-on lire sur le pont de Sitong à Pékin, quelques jours avant l’ouverture du 20ème congrès du Parti Communiste Chinois (PCC). Les manifestants ont même osé réclamer la destitution du « dictateur et traitre Xi Jinping ». Ce dernier a obtenu, comme prévu, son troisième mandat pendant ce congrès. Il reste le maitre de la Chine avec l’intention de se maintenir sur le trône impérial à vie…

La Chine fait face à un paradoxe difficile à assumer : dernière grande puissance communiste du monde, elle est aussi plus inégalitaire que la plupart des pays développés. Les 20% les plus riches perçoivent 46% de la richesse nationale, ratio inchangé depuis plus d’une décennie. Les 40% les plus pauvres à peine plus de 13%… Les Chinois ont cru à cette promesse de ruissellement. 

La montée des tensions se confirme entre les deux Corées. Après les démonstrations de force nord-coréennes de ces derniers jours, Séoul affirme avoir déployé des avions furtifs. En réponse, un nouvel essai nucléaire de Pyongyang n’est pas exclu. Une tension à suivre. 

Au Soudan, Amal une femme de 20 ans a été condamné par un juge à la mort par lapidation à l’issue d’un procès bâclé. C’est la première condamnation à cette peine depuis dix ans, et Amal reste enfermée jusqu’à ce que la cour d’appel tranche sur son sort. Cette condamnation à la lapidation pour adultère est une première depuis dix ans dans le pays.

En Ukraine la guerre continue et la Russie recule, retrait ou subterfuge, le risque d’une guerre internationale n’est pas éloigné après le bombardement de la Pologne…

Le décès de l’Iranienne Mahsa Amini, tombée dans le coma après avoir été arrêtée à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés » provoque depuis sept jours une vague de protestations inédites aux pays des mollahs. Aussi, malgré la répression qui a déjà fait au moins une trentaine de morts, la mobilisation ne faiblit pas. Elle aurait même tendance à s’amplifier.

La régression de leur liberté en Afghanistan, les attaques contre l’accès à l’avortement aux États-Unis, les droits des femmes régressent… on parle d’égalité homme/femme. Nous sommes loin d’y arriver. 

La mère de toutes les batailles est la lutte contre le réchauffement climatique. C’est un problème complexe qui confronte les experts à des phénomènes de longue durée alors que les mesures disponibles n’ont que 150 ans. Mais le message du « dérèglement climatique » martelé à l’école et par les médias, impose des mesures globales et conforte le rôle d’instances technocratiques. Pour elles, l’urgence climatique justifie toujours plus de contrôle… Dans un autre registre, la gestion de l’épidémie du Covid doit nous alerter : contrôlée par quelques ONG multinationales,  elle a conduit à des privations de liberté inédites (ne permettant que « l’essentiel »). Les fondations de Bill Gates ont dépensé pas moins de 10 milliards de dollars pour encourager la vaccination et conseiller les gouvernements. La pandémie a d’ailleurs été présentée comme une « opportunité » par Klaus Schwab, patron du Forum Economique Mondial, pour accélérer la « 4ème révolution industrielle » qui doit permettre d’effacer les frontières entre le virtuel et le réel, y compris biologique.

Le nationalisme continu sa progression, Autriche, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Italie, Finlande… la liste des pays gouvernés par des partis nationalistes s’allonge de mois en mois. Si bien qu’à mesure que les élections s’enchaînent, les partis faisant campagne sur les thèmes du repli national, du retour des frontières et de la contestation de l’Union européenne prennent de plus en plus de place. Ils vont parfois jusqu’à prendre la tête du pays, comme récemment en Italie qui est dirigée depuis le 1er juin par une coalition entre les populistes du Mouvement 5 étoiles et le parti nationaliste de la Ligue. Le nationalisme italien affirme que les Italiens sont une nation à identité unique et cherche à promouvoir l’unité culturelle de l’Italie en tant que pays, selon une définition de l’italianité revendiquant une descendance des Latins qui vivaient à l’origine dans le Latium et finissaient par dominer la péninsule italienne de l’ Europe. 

En France le nationalisme a de nouveau frappé par les paroles contestables du député RN Grégoire de Fournas. Il est accusé d’avoir tenu des propos racistes à l’encontre du député insoumis Carlos Martens Bilongo. La séance a été interrompue. L’élu RN dément formellement ces propos racistes. Grégoire de Fournas est exclu pendant 15 jours des bancs de l’hémicycle. Cette mise à l’écart par le bureau de l’Assemblée nationale intervient après que l’élu du RN a prononcé une phrase raciste à l’encontre d’un autre parlementaire de la Nupes : «Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique». La sanction prévoit dans le détail «la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député» ainsi que «l’interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître dans le palais de l’Assemblée jusqu’à l’expiration du quinzième jour de séance qui suit celui où la peine a été prononcée».

Dans cette période tendue, Simone Veil en aurait perdu son histoire, elle qui a connu la guerre, les dictateurs, les camps de concentration, le nationalisme, qui s’est battue pour l’égalité homme-femme, pour l’IVG et pour la liberté…

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